Le mot grec « phren », que l’on retrouve dans l’étymologie du mot « sophrologie » se traduit aussi bien comme
« conscience », « esprit », « âme » ou « faculté de jugement » que comme « diaphragme ».

Mais, qu’est le diaphragme ? Qu’est-ce que la conscience ?

Le diaphragme est le plus grand « muscle inspirateur » du corps humain, il sépare la cage thoracique de la cavité abdominale, ses fibres musculaires s’attachent aux côtes, aux vertèbres ainsi qu’au sternum, sa contraction permet à l’air d’entrer dans nos poumons.
Le diaphragme entretient également des liens avec notre système nerveux ainsi que notre système vasculaire.

Le diaphragme est donc intimement lié au processus respiratoire.

Quant à la conscience, Alphonso Caycedo, à qui l’on doit la sophrologie, nous livre cette définition :
« la conscience humaine est la force responsable de l’intégration de l’existence de l’être »
.
Ce qui peut être lu comme la faculté d’avoir la connaissance de soi, de se percevoir, de penser et de s’identifier, mais également d’intégrer l’existence des éléments externes.

Le lien « respiration / conscience » tient dans ce simple mot « phren »

Chaque expérience vécue façonne notre respiration, qu’elles soient positives ou négatives, elles s’inscrivent dans notre corps.
Nos peurs, nos colères, nos tristesses, nos traumatismes sont des empreintes qui s’inscrivent au plus profond de nos tissus, de nos cellules, ils se répercutent souvent sur la sphère respiratoire et provoquent une sensation de souffle coupé, de manque d’air, la respiration se fait alors difficile.
Une fois que l’expérience désagréable s’est éloignée, il se peut néanmoins qu’elle laisse des stigmates qui peuvent perdurer des jours voire parfois des années.

Déprogrammer

Mais s’il y a eu programmation, il peut y avoir déprogrammation.
Considérer ses émotions désagréables comme des alarmes, les accueillir, peut nous aider à nous libérer de nos maux psychologiques et/ou physiques.
Les émotions influent entre autres sur notre système respiratoire, mais ce que nous savons moins, c’est que la façon dont nous respirons agit également sur notre état émotionnel, sur notre état d’être.

La respiration altérée, le corps se fige, créant des tensions physiques et mentales.

Mais alors comment déprogrammer ces blocages émotionnels ?
Lorsque notre diaphragme est tendu, des tensions musculaires, principalement au niveau des trapèzes, de la nuque, des lombaires, des psoas et du thorax peuvent se faire sentir. Notre respiration, notre posture, notre digestion, notre état émotionnel s’en trouvent également impactés.
La respiration en conscience permet dans un premier temps le relâchement du diaphragme et des tensions corporelles. Cette libération des tensions se répercute ensuite sur la globalité de notre corps et sur notre mental.

Il est nécessaire de comprendre que cette respiration ne se limite pas au mouvement abdominal, thoracique ou claviculaire, mais qu’elle est perceptible dans bien d’autres parties du corps si l’on y prête attention.

« La respiration ne s’éduque pas, elle se libère »

« La respiration ne s’éduque pas, elle se libère » disait Françoise Mézières
Libérer sa respiration nécessite de l’attention, de la douceur, de la finesse et de la persévérance.
Il est important de ne pas forcer le travail respiratoire.
Si nous forçons sur notre respiration nous forçons également sur notre périnée.
Or, il est indispensable, lorsque l’on pratique certains exercices respiratoires de prendre soin du périnée à travers des exercices simples (exemple : exercices de Kegel), sans quoi notre plancher pelvien risque de s’affaisser.

Ce type de respiration peut être d’une grande aide préalablement ou conjointement à un travail plus approfondi, mais il n’existe hélas pas de solution miracle qui fonctionne pour tout le monde, il est nécessaire de prendre en compte l’historicité de chacun.

Quoiqu’il en soit, vous trouverez certainement la technique et le thérapeute qui sera en mesure de vous venir en aide.
Votre thérapeute est un facilitateur, un éclaireur, un guide, il est crucial que vous vous sentiez en totale confiance, s’impliquer dans le « soin » entrepris est indispensable pour progresser.

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Philippe Keit – Sophrologue, praticien en Hypnose, méthode DECEMO (issue de l’emdr) à Montreuil – 93100
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