Qu’appelle-t-on « zone de confort » ?

La zone de confort est le périmètre qui nous est familier, que nous maîtrisons, qui englobe nos activités, nos comportements ; les habitudes auxquelles nous sommes attachés et qui nous procurent un sentiment de sécurité et d’apaisement.

Dans cet espace, notre niveau de stress et d’anxiété est plus facilement maîtrisé.

Mais, bien souvent l’on nomme à tort « zone de confort » une zone qui peut s’avérer très inconfortable, il serait alors plus juste de la nommer « zone familière », « zone d’inconfort » ou bien encore  « zone de routine » et de la différencier de la véritable « zone de confort ».

 

Est-il nécessaire de sortir de sa zone de confort ?

Par définition, la zone de confort est une zone d’épanouissement dans laquelle nos besoins fondamentaux sont nourris, il est donc tout à fait logique de vouloir s’y complaire et s’y ressourcer.
Il n’est donc pas nécessaire de vouloir en sortir, mais plutôt de faire le choix de l’élargir.
Élargir progressivement sa zone de confort permet de s’ouvrir au monde, de faire de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres, de développer de nouvelles capacités, d’améliorer sa confiance et son estime de soi,  d’apprendre de nouvelles choses sur le monde qui nous entoure et également sur nous-mêmes.
S’enfermer dans sa zone de confort sans intention de l’élargir risquerait petit à petit de la faire rétrécir au risque de nous habituer à ne plus considérer ce confort comme une chance.
Moins nous osons, moins nous faisons et plus nous perdons confiance. Cette zone risque alors de se transformer en zone familière dont le goût nous semblera de plus en plus fade, un peu comme l’on se lasse d’un cadeau pourtant tant souhaité.
Élargissez votre zone de confort, laissez entrer les opportunités, la surprise, les rencontres, la vie et cultivez vos rêves
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Quitter sa zone d’inconfort ?

La zone d’inconfort est par définition un espace qui ne nous satisfait pas, néanmoins, nous maîtrisons son périmètre, nous le connaissons et cet espace peut s’avérer rassurant bien qu’inconfortable.
Stagner dans cet espace nous empêche de partir à la découverte de nouveaux horizons, l’enfermement et les croyances se cristallisent, nous nous abandonnons à l’habitude.
Affronter nos peurs, sortir de notre grotte, quitter notre zone d’inconfort, ne serait est-ce pas une des idées que nous enseigne Platon dans « l’allégorie de la caverne » ?
Et c’est bien d’inconfort qu’il s’agit puisque ces êtres enchaînés dans cette caverne se contentent de leur état, ne sachant pas qu’il existe une issue accessible… jusqu’à ce que l’un d’eux soit libéré.
Pour Platon, l’homme est prisonnier de la caverne et c’est la connaissance, l’ouverture de conscience qui lui permettent d’échapper à ses illusions.
Sortir de cette caverne permet progressivement d’accéder à la liberté, au bonheur, au discernement et à la connaissance.

La sophrologie s’inspire de l’allégorie de la caverne, elle nous apprend à dévoiler et élargir notre conscience, par là même à nous libérer de ce que nous croyons savoir de nous-mêmes et du monde pour acquérir une vision plus étendue de qui nous sommes vraiment.
Ouvrir sa conscience à une autre réalité et apprivoiser la lumière, tel est le but.
Sortir de sa zone d’inconfort nécessite de se confronter à l’inconnu et donc à l’appréhension, la crainte ou la peur.
Il sera également nécessaire de passer par des zones d’apprentissage avant d’accéder à la confiance et à un sentiment de libération. Cela requiert de la persévérance, de la confiance en soi, d’apprendre à gérer ses peurs et bien souvent de sacrifier ce que l’on pense être rassurant.
Oui mais voilà, nous n’obtenons pas la confiance en nous ou un sentiment de sécurité simplement en le décidant.
Tout apprentissage nécessite du temps, de l’aide et par conséquent, je ne saurai vous conseiller de renoncer à quitter votre zone d’inconfort sans y être préparé.
Prenez du temps, faites-vous aider, tentez de faire des choix inhabituels, commencez par vous fixer de petits défis, des objectifs atteignables, éloignez-vous progressivement des personnes toxiques qui vous empêchent de vous révéler, qui vous démotivent.
Autorisez-vous à vous tromper, nous apprenons dans l’erreur et l’échec  à condition d’en tirer les leçons.
Chaque expérience est une opportunité d’avancer et notre expérience naît de ces défaites.

Conclusion

« Il meurt lentement
Celui qui devient esclave de l’habitude
Refaisant tous les jours les mêmes chemins,
Celui qui ne change jamais de  repère … »
de Martha Medeiros

Philippe Keit – Sophrologue, Praticien DECEMO, Hypnose à Montreuil – 93100 – Reproduction autorisée en citant l’auteur ©